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By on 6 mars 2019

« La légende guaranie raconte qu’il y a bien longtemps les tribus garanies vivaient en paix au bord de l’eau. Ils étaient heureux sur ces terres fertiles baignées par les eaux du fleuve Iguaçu, habitées par le dieu M’Boi, fils de Tupá. Ce dernier avait la forme d’un monstrueux et gigantesque serpent, qui exigeait le sacrifice annuel de la plus belle jeune fille de la tribu en échange de sa protection. Donc, tous les ans, la plus belle des filles était noyée dans le fleuve. Cette cérémonie était très importante pour tous, et elle était marquée de nombreuses festivités auxquelles étaient conviées les tribus voisines.
Une année, ce fut Naipí, fille du grand chef Igobi, qui fût choisie pour être donnée en offrande à M’Boi, très heureux de recevoir ce sacrifice. Mais les choses ne sont pas si simples… Des tribus voisines vint un valeureux guerrier nommé Tarobá; il tomba instantanément amoureux de Naipí, à tel point qu’il décida d’aller parler à son père et aux anciens afin de la sauver d’une mort certaine. Ces derniers ne se laissèrent pas convaincre. Le sort de la jeune fille était scellé.
Tourmenté et désespéré, le jeune guerrier décida de l’enlever afin de la sauver. Ils s’enfuiraient ensuite ensemble. Il attendit que la fête batte son plein, et au moment où le chef Igobi et le chaman buvaient la traditionnelle boisson appelée « cauim » et où les guerriers dansaient sans discontinuer, il prit Naipí par la main et la conduisit jusqu’à un canoë. Personne ne se rendit compte de la disparition de la jeune fille, à l’exception du terrible M’Boi qui observait la fête depuis le fleuve. Ce dernier, furieux, les poursuivit et sa colère fut si grande qu’il donna un grand coup de queue qui fit rompre le lit du fleuve en deux parties : l’une s’élevant très haut et l’autre s’effondrant dans les profondeurs de la terre. Il créa ainsi les Chutes d’Iguaçu telles que nous les connaissons aujourd’hui. Les deux amoureux tombèrent dans les chutes et moururent.
Mais cela ne suffit pas à calmer la fureur du dieu M’Boi. Il décida alors d’un châtiment qui durerait toute l’éternité : il transforma Tarobá en un palmier qui s’incline sur la Garganta del Diablo comme s’il voulait toucher Naipí, transformée en roche, située au centre du fleuve, à l’endroit où le courant est le plus fort. Ainsi les amants pourraient se contempler pour l’éternité sans jamais se toucher. Ensuite, le dieu, content de lui, creusa une grotte derrière les chutes (La Garganta del Diablo) afin de veiller à ce que les amants ne s’unissent plus jamais. Mais la force de l’amour qui lie les deux jeunes amoureux essaye toujours de les faire se rencontrer. C’est pour cela que les jours de grand soleil apparaît un arc-en-ciel qui relie l’arbre à la pierre, permettant ainsi aux deux amants de s’unir, malgré le châtiment de M’Boi.
On raconte même que M’Boi, caché dans sa grotte, rit du sort des deux amants, mais que le bruit sourd des chutes masque son rire. C’est ainsi que les Guaranís auraient appris à écouter les rires et les pleurs de la nature… »

A l’image de cette légende le Brésil c’est ce fragment d’une part une palette d’émotions larges : citées coloniales, rythmes enivrants, végétation luxuriante et îles tropicales et d’autres part les 1001 récits d’agressions, la peur de l’autre et les mésaventures qui peuvent rendre un voyage attristant… mais quand est-il réellement ?
Le Brésil c’est avant tout plus de 200 millions de personnes sur un territoire immense (environ 8,5 millions de km2), vous imaginez bien la concentration d’espèces végétales et animales, elles sont omniprésentes. Les routes sont en relativement bon état et nos 4000 kilomètres nous ont fait découvrir une nouvelle manière d’arpenter le bitume parce qu’ici il n’y a aucune autoroute, simplement des grands rubans d’asphalte de deux voies permettant de découvrir un environnement naturel fascinant ; la jungle luxuriante qui façonne le décor est le parfait refuge d’une faune et d’une flore tout aussi dépaysant qu’expressives… La présence de camions est permanente puisque le Brésil ne possède aucun train, les aires de repos et autres établissements routiers parsèment ce mélange entre nature et infrastructure…

Côté infrastructure justement quand est-il de l’urbanisation brésilienne ? De Caxias do Sul a Belo Horizonte en passant par Rio de Janeiro les villes sont révélatrices de la géographie du pays… ici l’ensemble se concentre au Sud ; Sud-Est et Est du pays… et nous n’avons pas eu la chance de pouvoir explorer plus loin que l’état du Minas Gerais ce pays étant tellement grand… Je vais donc me contenter de vous décrire Rio de Janerio, la grande surprise brésilienne, ma petite Naipi à moi et qui dans son ensemble représente l’ambiance Brésilienne…

Fermez les yeux…et imaginez…Que serait Paris sans la Tour Eiffel ou bien New-York privée de la statue de la Liberté? Voilà qui serait plutôt difficile à envisager. À Rio de Janeiro, c’est pareil. Rio ne serait pas totalement Rio sans son fameux Christ du Corcovado perché à 700 mètres d’altitude, tout en haut du mont Corcovado, la statue géante de 38 mètres de haut semble veiller sur les siens… mais si je suis tombé amoureux de la citée merveilleuse c’est avant tout parce que la ville enchante, enivre, devient de plus en plus sécurisée et les touristes affluent du monde entier pour visiter celle qu’on appelle « cidade maravilhosa ».

Ici rien que le nom fait rêver, rivière de janvier, le nom donné par les Portugais arrivés en janvier 1502. Elle s’ouvre sur le monde brésilien, on devrait dire plutôt les mondes brésiliens tant le Brésil est un pays vaste, multiple, jamais définitivement exploré. Rio est d’abord en soi un univers qui résume et explique toute la nation, belle et misérable à la fois, silencieuse et hystérique Rio c’est en réalité l’image du Brésil… Quand on parle de Rio, les premières pensées qui nous viennent sont Copacabana, le Pain de Sucre, la statue du Christ Rédempteur, la Samba, la Caïpirinha, les Havaianas…Eh bien oui, tout ça c’est Rio! Elle possède ce charme, cette poésie, cette mixité entre architecture et nature, Rio est sans conteste la plus belle ville que j’ai visité… Des buildings aux favelas, des plages au Pain de Sucre c’est magique. De là-haut, on se rend réellement compte que Rio est une mégalopole immense et à l’image de cette mixité les favelas sont enclavés au bord des quartiers plus résidentiels, tout est mélangé les gens se mélangent et certes les inégalités sont présentes visibles et justement elles reflètent parfaitement l’identité de Rio. Les quartiers de Santa Thérèsa ou de Lapa, plus bohème quant à eux vous enivreront de leurs graffitis, arts de la rue et joie de vivre propre à Rio… ici tout le monde est lui-même en talons dans les boîtes, en bikini sur les plages ou même en costard pour les businessmans ; tous se côtoient, se mélangent, ici règne une sorte d’hystérie toujours sous le regard protecteur du Christ. La ville serpente et se love entre la mer et la montagne et il est même difficile d’y mettre des mots puisque la ville s’arpente, se vit, se découvre…

Alors oui voilà c’est ça le Brésil vous pourrez y faire du cheval, observer la vie sauvage, faire du kayak, surfer sur les plages paradisiaques, découvrir les récifs côtiers mais aussi vous ambiancer sur des rythmes effrénés, danser la capoeira ou encore partager des caipirinhas… Alors certes la fête, les inégalités amènent à de possibles mésaventures mais en réalité les brésiliens sont les premiers à vous aider, vous conseiller pour éviter ce genre de mésaventures… Les chutes Iguacu furent l’autre belle surprise, classées au patrimoine mondiale des merveilles naturelles du monde elles sont puissantes, belles et imprévisibles à l’image de la nation qu’elles délimitent. Ces 275 cascades se déversent aux milieux d’une végétation plus luxuriante et grandiose que jamais, un paysage à couper le souffle avec de véritables montagnes d’eau qui surgissent de la jungle. Même en pleine nature le Brésil semble vouloir continuer d’être cette mixité : une mixité des éléments, une mixité sociale, une mixité enivrante… Je conclurai cette parenthèse brésilienne en citant Blaise Cendrars : « Ici à Rio, Noël tombe en plein été austral et le simple fait d’exister est un véritable bonheur ».

Amour et caipirinha fraîche.
On vous aime.

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Morgan & Rémi
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